masque couvrant la moitié du  visage, casquettes et capuches, ce soir tu es de sortie. c'est la fête à séoul et tu as envie d'en profiter autant que ton statut te le permet. tu t'arrêtes régulièrement pour prendre des photos des décorations et de la foule qui s'amuse. depuis gamin t'as toujours adoré regarder les feux d'artifices. tu ne manques pas une seule année. le temps passe et ton émerveillement reste intact. tu t'achètes deux barbes à papa que tu dévores en moins de deux. au diable le régime! t'es déjà assez mince. tu observes les personnes qui t'entourent et tous sont réunis en petits groupes. il y a des familles, des groupes d'amis, des couples. tu fais un peu tâche, tout seul. mais t'apprécies de passer inaperçu. t'apprécies l'anonymat. ce soir ce sont les feux d'artifices qui font le show, les danseurs de rue et les chanteurs. ce soir c'est toi l'audience. ça fait du bien, c'est rafraichissant. tu te diriges vers un autre stand. ton ventre est véritable trou noir, ce qui est bon signe. ton appétit a tendance à s'ouvrir lorsque tu te sens bien, à l'aise. tu t'engages dans la queue devant un stand. le garçon juste devant toi te paraît familier mais tu n'es pas certain parce que tu ne peux voir que l'arrière de sa tête. ce n'est que lorsqu'il passe commande que tu reconnais soudainement sa voix et sans même t'en rendre compte son prénom s'échappe de ta bouche. "jae?!" oh non! t'es pas censé le connaître. comment vas-tu expliquer ça?  

Ce soir, j'avais décidé de laisser mon épicerie à mon employé , lui faisant confiance. J'avais promis à ma fille qu'on irait voir le feu d'artifice. Est ce une bonne idée d'aller à cette soirée alors qu'il y avait ses hommes qui aimaient venir dans mon épicerie et surtout la retournant. Je croisais les doigts pour que cela rester une soirée calme. Je voulais vraiment profiter de cette soirée, prendre l'air, m'amuser et surtout profiter de ma fille. J'avais tout de même emmener la poussette, car même si elle faisait la grande à vouloir gambader un peu partout, je sais qu'à partir de la fin de soirée elle serait fatigué. Et donc s'endormirait rapidement dans sa poussette. Je n'avais pas honte de sortir avec ma fille, d'être père célibataire, au contraire. J'étais peut-être un homme, mais j'avais été là pour elle depuis sa naissance, même si les nuits étaient parfois courtes. Très protecteur, je faisais attention à elle. La prunelle de mes yeux. Manteau, petite écharpe et on était prêt pour cette soirée.

Ma main dans la sienne alors que je regardais le monde. J'allais devoir faire attention, car je connaissais ma petite furie, à tout moment elle pouvait se mettre à courir. Allant de stand en stand me demandant ce qu'on allait bien pouvoir déguster, même si ma Saejin serait capable de tout dévorer. On s'arrêtait à un stand de sucrerie, venant lui prendre un sachet pour qu'elle puisse en déguster. Je ne connaissais pas grand monde en ville. Bien trop occuper à la boutique. Allant m'asseoir près d'un arbre pour laisser Saejin manger et rire. Je sortais un calepin et commençais à dessiner.

nerveux, tu te mâches la langue insconciemment, t'aurais du fermer ta bouche! maintenant il va falloir que tu inventes une excuse. t'oses même pas croiser son regard, par honte, et aussi parce que t'as un peu la trouille qu'il puisse te reconnaître. t'espères qu'il n'est pas du genre à suivre ce qu'il se passe dans le monde de la musique non plus, du moins t'espères que la musique d'idoles ne l'interesse pas. tu te ressaisis tant bien que mal et essayes de paraître moins nerveux. tu affiches une moue faussement déçue. "oh jae ça me blesse, tu m'as déjà oublié?" tu croises les bras pour te gratter discrètement les côtes, un autre signe de ta nervosité. "on était au collège ensemble." ouais ça devrait le faire. le collège remonte à presqu'une dizaine d'années. s'il ne se souvient pas t'avoir vu il mettra ça sur le dos du temps. t'aurais pu lui dire que vous étiez à l'université ensemble mais c'est trop proche. il ne croira pas avoir oublié une personne en si peu de temps.  il fallait que tu lui fasses croire que sa mémoire lui faisait défaut. "t'inquiètes pas, je plaisante. je ne t'en veux pas si tu ne t'en rappelles pas. j'étais un gamin assez calme et réservé." tu croises les doigts derrière ton dos. si il y a vraiment un être tout puissant là-haut, faites que ton histoire à dormir debout fonctionne! please!